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Energie éolienne : une source d’énergie contrastée !

L’énergie éolienne représente une nouvelle source d’énergie dite « verte » ou « renouvelable » qui est en pleine expansion depuis une vingtaine d’années. Elle est exploitée au travers des éoliennes pour produire de l’électricité. 

Les éoliennes présentent de nombreux avantages qui font qu’elles sont autant plébiscitées aujourd’hui.

Pour autant, ces géants d’aciers n’échappent pas aux critiques et présentent certaines limites qui remettent en cause leur avenir.

Dans cet article, nous allons présenter les avantages des éoliennes, exposer les critiques dont elles font l’objet, analyser leurs limites et enfin étudier leurs perspectives dans les années à venir.

 

 

I) Une source d’énergie avantageuse

L’une des grosses plus-values des éoliennes est leur faible empreinte carbone puisqu’elles n’émettent que peu de CO2 (11g de CO2 par kWh). En effet, elles fonctionnent grâce au vent qui est une source d’énergie inépuisable dans le temps.

Selon les données de RTE (Réseau de transport de l’électricité), l’expansion des sources d’énergies renouvelables comme les panneaux photovoltaïques et les éoliennes, permet de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 22 millions de tonnes chaque année en Europe. Cela équivaut aux émissions annuelles de près de 12 millions de voitures.

Niveau coûts de production, là aussi, c’est plutôt avantageux, bien que contrastés par rapport aux autres moyens de production.

Le coût de production des éoliennes ne cesse de baisser, d’année en année, pour les installations terrestres.

En 2021, celui-ci s’élevait à 60€/MWh en moyenne, alors qu’il était de 82€/MWh il y a cinq ans. L’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) estime d’ailleurs que ce coût va continuer de baisser pouvant atteindre 50€/MWh en 2030 pour les éoliennes terrestres.

A titre indicatif, le tarif retenu pour le parc éolien en mer de Dunkerque (projet en cours de développement) est de 44 €/MWh.

 

 

II) Vent de discorde : les débats entourant l’énergie éolienne

Malheureusement, les éoliennes n’échappent pas aux critiques depuis de nombreuses années.

Dans les régions où les éoliennes sont les plus implantées (Hauts-de-France, Grand Est, Occitanie ou encore Nouvelle-Aquitaine) plusieurs habitants se plaignent, entre autres, de la pollution visuelle que les éoliennes engendrent. Il faut dire qu’en France, le mât d’une éolienne culmine entre 135 et 150 m de haut (pale dressée).

Pour autant, la France possède 3,3 fois moins d’éoliennes par km² que le Danemark et 5 fois moins que l’Allemagne qui sont deux pays précurseurs en matière d’énergies renouvelables et plus particulièrement d’énergies éoliennes.

Il y a aussi le bruit qui est souvent remis en cause et jugé comme « insupportable » par certains habitants.

Dans de nombreux cas, les émissions acoustiques audibles des éoliennes seraient « très en deçà de celles de la vie courante » d’après l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Enfin, un autre sujet qui fait fréquemment débat autour des éoliennes est la biodiversité, et notamment l’impact qu’elles pourraient avoir sur les animaux et plus particulièrement les oiseaux (chauves-souris entre autres).

Lors d’un projet d’implantation d’un parc éolien, il y a des analyses et des études qui sont menées sur le terrain pour vérifier qu’il n’y ait aucun danger ou risque de gêner des espèces, dont certaines en voie de disparition.

Mais au-delà des critiques dont les éoliennes font l’objet, celles-ci ont aussi des limites dans leur capacité à produire de l’énergie.

 

 

III) Une source d’énergie dépendante de la météo

Les éoliennes sont dépendantes du vent pour fonctionner. Mais celui-ci est en général intermittent et inégal. Une éolienne ne peut pas fonctionner si la vitesse du vent est trop faible (moins de 15Km/h), trop forte (supérieur à 90 Km/h) ou que l’éolienne est en maintenance.

D’après l’ADEME, les éoliennes tournent en moyenne entre 75 et 95% du temps, mais pas toujours à pleine puissance.

En pratique, ces différentes interruptions liées au vent et à la maintenance ne représenteraient pas plus de 10 jours par an. Cela limite donc la capacité de production des éoliennes qui est très inégale. Cette source d’énergie est donc intermittente et pose des problèmes d’approvisionnement pour le réseau électrique.  C’est une des raisons pour lesquelles les éoliennes ne sont pas plus développées actuellement.

Aujourd’hui, la France n’est pas en capacité technique de stocker de manière efficace et à grande échelle le surplus d’énergie généré par les éoliennes.

Lorsqu’un parc éolien est en fonctionnement, son énergie produite est directement injectée dans le réseau électrique français.

Nos voisins européens, comme l’Allemagne, arrivent déjà à stocker l’énergie produite issue des éoliennes. L’Allemagne utilise la méthode de stockage de l’énergie éolienne par pompage dans des barrages de type STEP (centrales hydroélectriques à pompe).

Pour la France, le potentiel de développement de cette méthode de stockage est limité du fait des contraintes géographiques.

Il faut également faire attention à la puissance des transformateurs qui doit être adaptée à la quantité d’énergie produite par les éoliennes pour éviter les pertes d’énergie et la baisse de qualité de l’électricité distribuée.

Autre limite à soulever, celle de l’occupation de terrain. En effet, les éoliennes ont besoin de grands espaces afin d’être implantées. C’est pourquoi il n’y a pas ou peu de parcs éoliens dans les zones densément peuplées ou les espaces naturels sensibles (ENS). Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) ont été établis par les départements dans le but de protéger la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des habitats, ainsi que de prévenir les risques d’inondations identifiés dans ces zones.

Les éoliennes ont l’obligation d’être implantées à une distance minimum de 500m des habitations. Mais cela varie en fonction de la zone précise d’implantation. Certains projets d’implantations ont déjà été refusés alors qu’ils respectaient cette distance de 500m.

 

 

IV) Vent de changement : quel avenir pour les éoliennes ?

Le développement futur des éoliennes va continuer tambour battant.

Selon les projections de diverses organisations internationales, les éoliennes devraient continuer à jouer un rôle important dans le mix énergétique mondial pour les années à venir.

Par exemple, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la capacité éolienne installée dans le monde devrait tripler d’ici 2040. L’énergie éolienne devrait ainsi représenter environ 20 % de la production électrique mondiale en 2040.

Cependant, il est important de noter que ces projections peuvent varier en fonction des politiques énergétiques et climatiques des différents pays et de l’évolution des coûts concernant les technologies produisant des énergies renouvelables.

Pour la France, on peut citer l’accord de Paris sur le climat qui a été inscrit dans la loi française en 2019 et dont l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Afin de réaliser cet objectif, la France a donc modifié sa politique énergétique qui repose maintenant sur deux axes forts :

  • La réduction des consommations d’énergie
  • La décarbonation totale du mix énergique en mettant fin à l’utilisation des énergies fossiles

Mais pour décarboner son énergie, la France va devoir poursuivre le développement des énergies dites « bas-carbone » dont font partie les énergies renouvelables (éolien, solaire…).

Cela signifie que l’énergie éolienne va jouer un rôle majeur dans l’avenir énergétique de la France.

 

 

 

Vous l’aurez constaté à la lecture de cet article, bien qu’elles soient discutables sur certains points comme les nuisances sonores, la pollution visuelle ou l’impact sur la biodiversité, les éoliennes sont nécessaires pour la France dans le but d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Cependant, en France, les éoliennes ne peuvent être utilisées qu’en complément d’autres sources d’énergie, car notre pays n’est pas encore en capacité technique de stocker le surplus d’énergie issue de l’éolien.

À l’avenir, les éoliennes vont donc continuer de prendre plus de place en France et dans le monde avec une capacité éolienne mondiale triplée d’ici 2040.